Christine Orban・Avec le corps qu’elle a…

 

« ...ça va être facile pour elle...  »


« Cela m’apprendra à faire semblant. Rien ne serait arrivé si je n’avais pas prêté à confusion :
Air mutin
Joli sourire
Joli corps
Bikini et balconnets
Synonyme de joyeuse légèreté 
Milieu envié 
Petit ami, voire plusieurs
Belle maison - peu importe que ce soit celle de BP, je posais ma serviette sur sa crique, je lisais sous son arbre.
Un manuscrit accepté par un éditeur.»

Comment est le nouveau livre de Christine Orban ? Son livre « Petites phrases en cas de tempête...et de beau temps aussi » est un de mes livres de chevet depuis 10 ans. Ce dernier cru au titre évocateur est plus que d’actualité, je le recommande !!

29 juillet 1981. Gwendoline (pourquoi un tel prénom en revanche;)) a 20 ans, elle passe ses vacances aux Lauriers Roses, propriété de Huber sans -t, surnommé par elle et sa mère BP, pour beau-père. Milieu intellectuel très aisé, elle est la seule jeune femme parmi le cercle de BP constituée de Grandecrivain, Grandcritiquelitteraire, MinistredEtat, Grandacteurdecinema et tutti quanti. Cette phrase assassine est prononcée par BP en public quand il apprend que son premier manuscrit a été accepté par une maison d’édition.

Il est passionnant et affreux à la fois de voir comment de simples mots peuvent traumatiser. D’autant plus lorsque la personne est sans protection, innocente, en l’occurrence avec une mère complètement soumise à son mari et qui accepte tout y compris l’humiliation de dîners mondains avec la maîtresse officielle de BP et les secondes ...

Quelle violence psychologique ! Il n’y a pas de jugement à avoir. La narratrice s’excuse, se justifie presque d’avoir gâché 10 ans de sa vie à cause de ces mots... Sa rédemption passera par Andrea, puis par son mari.