Hubert Selby Jr.・Last exit to Brooklyn

 

Charlotte a 27 ans, elle est Chef de Projet omnicanal au BHV. Aujourd’hui elle nous parle du roman culte « Last exit to Brooklyn » de Hubert Selby Jr, publié en 1964.


1/ Quel genre de lectrice es-tu ?

Je ne lis pas assez à mon goût, même si quotidiennement dans le métro car je ne peux pas imaginer me déplacer sans un livre sur moi. Et parfois avant de dormir, lorsque le livre me plait vraiment (!!). Je ne lis pas particulièrement vite non plus, j’aime prendre mon temps en lisant pour me projeter et imaginer ce que je lis.


2/ Pourquoi ce livre ?

L’actualité s’y prête, avec la légalisation du mariage gay en Australie et tous les débats au sujet du transgenre. Publié en 1964 avec fracas à l’époque, ce livre pourrait toujours faire scandale aujourd’hui.


3/ Hmm...dis nous en plus !

J’ai adoré le fait que ce soit trash tout en étant sublime, criant de modernité et unique en son genre. L’utilisation des / (slashs) retranscrit un langage de rue, familier mais surtout naturel. Il se lit d’une traite en mélangeant les émotions, on oscille entre chocs, dégoût, palpitations et sourires.


4/ Qu’as tu moins aimé ?

Ne pas l’avoir lu en anglais, la maîtrise de l’argot américain n’étant pas une de mes compétences.


5/ Morceau choisi :

« (...) fière au contraire d’être homosexuelle se sentant intellectuellement et esthétiquement supérieure à ceux (particulièrement les femmes) qui n/étaient pas gay (qu’on pense à tous les grands artistes qui sont pedes!); et elle mettait des petites culottes de femmes, portait du rouge à lèvres, du mascara (cela comportant à l’occasion de l’or et de l’argent - poussière d/étoile - sur les paupières), avait une longue chevelure ondulée (...) »


6/ Où ça ?

Gibert à Barbès, acheté par mon mec, mon libraire préféré 


7/ À LIRE SI : 

Vous n’avez pas peur de la brutalité des mots, des faits, de la réalité ! C’est un livre qui dérange, car les personnages principaux sont extrêmes dans leur genre, mais c’est ce qui en fait sa beauté.

 
 

Bar Le Sans Souci, 65 rue Jean-Baptiste Pigalle 75009 Paris

375 pages @editions1018

375 pages @editions1018

«J’ai adoré le fait que ce soit trash tout en étant sublime, criant de modernité et unique en son genre. »