Yves Bonnefoy, ce qui fut sans lumière ・par Sylvia Rozelier

 

Sylvia a écrit le superbe Douce aux Éditions Le Passage, coup de cœur de cette rentrée que vous avez déjà vu passer ici souvent;)! @editionslepassage

Aujourd’hui, elle nous parle d’un recueil de poésie d’Yves Bonnefoy, Ce qui fut sans lumière ... et elle en parle si bien qu’elle m’a donné très envie de diversifier mes lectures 😍


1/ Quel genre de lectrice es-tu ?

Quand j’étais enfant j’allais à la bibliothèque les mercredis et samedis, j’accrochais un sac en plastique à mon vélo, ce qui me valut une belle cicatrice que j’ai toujours ! A 11 ans, je découvrais Les Semailles et Les Moissons de l’académicien Henri Troyat, cinq tomes de romance à l’eau de rose qui me valurent bien des moqueries de ma sœur mais qui me mirent le pied à l’étrier ! J’aimais Zola, les auteurs russes, je ne découvri les auteurs contemporains qu’à l’âge adulte. Je relis tout le temps Marguerite Duras. Parfois Proust, Flaubert... En phase d’écriture, je ne lis pas d’auteurs français, plutôt des auteurs américains ou nordiques, du « nature writing », des atmosphères qui relient à la nature, à une forme de poésie.


2/ Pourquoi ce livre ?

Car comme la philo quand on veut sortir du bruit du monde, la poésie permet de se décrasser. La poésie parle à la voix de la solitude, la voix de l’enfant, de l’être que l’on a mis un peu en sommeil. Elle me reconnecte. J’aime aussi Henri Michaux, et les Contemplations de Victor Hugo qui me touchent mais comme qqch de très esthétique.


3/ Hmm...dis nous en plus !

Yves Bonnefoy est un poète des rives, des passages, des seuils. Il ouvre des portes. Et pour moi c’est là où la littérature doit être. Sa poésie résonne en moi. Il n’est pas dans la mystification de la poésie, le côté poète maudit. J’aime qu’il soit connecté au réel.


4/ Morceau choisi : 

“Tout est toujours à remailler du monde.

Le paradis est éparse, je le sais,

C’est la tâche terrestre d’en reconnaître

Les fleurs disséminées dans l’herbe pauvre,

Mais l’ange a disparu, une lumière

Qui ne fut plus soudain que le soleil couchant.”


5/ Où ça ?

A la librairie Les Traversées dans le 5ème!


6/ À LIRE SI :

Tu as besoin de rentrer en toi, dans une phase de mélancolie ou dans un trop plein de joie ! 

 
 

Salon de thé Thé-ritoires 5 rue de Condé, 75006 Paris

Collection Poésie chez Gallimard

Collection Poésie chez Gallimard

« La poésie parle à la voix de la solitude, la voix de l’enfant, de l’être que l’on a mis un peu en sommeil.»