Pierre Ducrozet・L’Invention des corps

 

J’ai adoré ! Ça faisait longtemps que j’avais pas été autant transportée par une histoire. Pierre Ducrozet a gagné avec Johann Zarca et son Paname underground le Prix de Flore en 2017. Si j’ai adoré ce dernier, ça faisait en revanche des mois que L’invention des corps errait chez moi en attendant qu’on s’intéresse à lui. Dimanche je l’ai commencé, c’était le moment. Parce que c’était lui, parce que c’était moi. C’est un coup de cœur.


Bref, Pierre Ducrozet donc, que je voulais rencontré pour un portrait de lecteur mais qui vit à Barcelone - 1/ la chance 2/ fait chier - aborde le sujet du transhumanisme. Ceux qui ont les moyens de s’intéresser à la vie éternelle sont ici les patrons des géants du Net dans la Silicon Valley.

Notre héros, un mexicain prof, développeur de sites internet ET hacker, dont on vit la cavalcade avec un passeur pour arriver aux États Unis en 2015, échappe alors au massacre des 43 étudiants disparus d’Iguala. Il a 26 ans et s’appelle Alvaro.

Il loue son corps à la « recherche » privée ou plutôt à un génie de l’informatique ayant fait fortune en attendant qu’il lui propose un job en or. Il rencontre alors Adèle, biologiste française indomptable.

Le style est incroyable, c’est rare de lire des romans aujourd’hui avec un aussi bon niveau de langue et de structure. C’est pas indispensable mais ça fait du bien ! J’ai trouvé cette histoire passionnante, elle touche à plusieurs sujets de société très actuels sans perdre ni son suspens ni son aspect romanesque. Je recommande !


EXTRAITS :

« Votre siècle a la gueule défoncée. »

« L’Histoire et la société ont brutalisé leurs corps comme ceux des autres. Ce sont des siècles de force exercée contre leurs squelettes qui ont modelé leurs silhouettes. »


A LIRE SI : Tu t’intéresses aux enjeux de la modernité et à ses travers 🤖!

 
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300 pages @actessud