Un week-end à Bruxelles ・50 ans de la Foire du Livre
du 14 au 17 février 2019 avait lieu la foire du livre de bruxelles. on fêtait les 50 ans de la foire où j’Étais invitée par l’équipe organisatrice… des livres, des auteurs, des débats organisés passionnants - pour ne pas dire des frites, des gaufres chantilly et de la bière blonde - que demander de plus ?!
C’est toujours excitant de partir dans une ville à laquelle on n’aurait pas forcément pensé, avec un but précis. J’avais déjà été deux fois à Bruxelles, j’en gardais une image triste et grise. Le hasard complet avait fait que les deux fois en question étaient en plein mois d’octobre : une fois au lycée pour visiter les institutions européennes, il pleuvait des cordes et nous faisions le mur en sautant par la fenêtre de l’auberge de jeunesse. Aussi, nous courrions à fond les ballons d’un bout à l’autre du couloir en allant du dortoir des garçons à celui des filles. Nous n’avions bien sûr pas le droit de nous côtoyer 22h passées. Il y avait ceux qui ouvraient le haut des fenêtres pour pouvoir fumer en cachette leur cigarette, la fumée froide se mêlait au parfum de la pluie battante sur les pavés du Vieux Centre.
La deuxième fois, c’était il y a plus de deux ans, j’étais dans un travail que je n’aimais pas qui m’envoyait dans une entreprise à laquelle je ne comprenais rien pour faire une mission obscure pendant plusieurs semaines. J’avais la chance d’avoir un appartement près de la Place Sainte-Catherine, un quartier du centre très sympa. J’avais été manger un curry de poulet chez mes voisins flamands chez qui j’étais juste passée chercher du sel. J’étais beaucoup sortie et j’avais découvert des fêtes, des restaurants, des bars et des boutiques originales et chaleureuses, ça me changeait de Paris.
Bref, quand François, le Community manager de la Foire cette année, m’a invitée à Bruxelles, j’étais ravie et en même temps j’appréhendais un peu de retrouver la lumière et le ciel bas du plat pays… Comme à chaque fois que je traîne les pieds pour aller quelque part - et Dieu sait comme c’est loin d’être une exception chez moi - je rentre de cette expérience heureuse d’avoir changé d’air et la tête pleine de nouveaux visages et de nouveaux souvenirs.
Le Train du livre samedi matin me donnait l’impression de prendre le Bus magique ou de partir pour Poudlard, l’école de Harry Potter ! À la différence que ce Thalys était plein d’écrivains, d’éditeurs et de quelques autres “influenceurs/blogueurs” littéraires comme moi. Est-ce vraiment différent des (apprentis) sorciers cela étant ? Il y avait du café chaud, des biscuits Speculoos, des pralines et du jus d’orange, finalement j’aurais pu passer le week-end là avec mes bouquins.
Un des débats de la Foire - notez que le mot “foire” est tellement plus réjouissant que celui de “salon” qui donne l’impression d’aller acheter du matériel de découpe d’animaux ou des fraises de dentistes - était animé par Aurore Versèle du blog C’était pour lire, François Coune donc qui tient également le blog Livraison de mots, Lucile Poulain une journaliste de la RTBF, Coraline Walravens attachée de presse chez Dargaud, et enfin par l’auteure Sylvia Rozelier, dont le dernier livre Douce paru en septembre dernier m’avait bouleversée.
Je n’ai plus l’intitulé exact du débat en tête, mais toujours est-il que l’objet était l’impact des réseaux sociaux sur la littérature aujourd’hui. Une des conclusions, donnée par l’éditrice présente, était que l’édition ne pouvait pas faire sans la presse et les journalistes, et ne pouvait plus faire sans les blogueurs littéraires non plus. Pourquoi ? Car ces media touchent deux publics différents. Sylvia Rozelier soulevait le point très juste du fait qu’il n’y avait plus vraiment de critiques littéraires au sens premier du terme avec ce système : d’une part les journalistes sont attendus de toute façon sur certains livres incontournables, d’autre part les blogueurs qui se font offrir les livres par les maisons d’éditions ont un job rémunéré à côté donc pas le temps de tout lire et en outre on ne peut nier qu’un système de renvoi d’ascenseur aux maisons d’éditions n’est lieu.
La Foire du livre de Bruxelles fêtait en 2019 ses 50 ans. J’étais ravie ce matin car le site internet Livres Hebdo indiquait une hausse de fréquentation de 5% par rapport à l’année précédente, ce qui est d’autant plus à son honneur que temps pour un mois de février était digne d’un mois de juin ! Le lieu de l’évènement, Tour & taxis, est une suite de grands bâtiments de briques orangés typiques de la région est ajouté un charme direct à la manifestation. Le samedi soir, un grand dîner de clôture de la Foire eu lieu et ce fut l’occasion de faire la fête avec tous les exposants et les organisateurs dans la joie et la bonne humeur. L’accueil était grandiose, à l’image de la convivialité et de la coolitude des belges ! Et bien évidemment, dimanche fut l’occasion pour moi de faire une multitude de découvertes littéraires pour ma part, notamment en romans graphiques, que je tâcherai de vous partager au fur et à mesure des jours à venir.
A noter que la Flandre était à l’honneur avec un Pavillon doté d’un magnifique “Flirt flamand” en néon rose, mais aussi l’Europe - j’ai pour ma part assisté au débat organisé autour de Raphaël Glucksmann, très intéressant, la bande dessinée bien évidemment, et enfin le polar !
Bref, vous l’aurez compris, pour la Foire du Livre de Bruxelles 2020, je signe !! Mille mercis aux organisateurs, en particulier Samira et François pour ce super week-end, ainsi qu’à mes coéquipières qui se reconnaitront :)
Si vous allez à Bruxelles au printemps, voici trois adresses que je vous conseille très chaleureusement que j’ai eu le temps de tester entre deux rencontres d’auteurs :
La Friterie Café Georgette au 37, Rue de la Fourche
Le restaurant sur le toit du Musée des instruments de musique, rue Montagne de la Cour 2 : brunch à tomber le dimanche !
La SUBLIME Librairie Tropismes Galerie des Princes, 11