Sapphire, Push (Precious)・par Nicolas Robin
Nicolas a 41 ans. Il est auteur et globe-trotter. Il a fait beaucoup de théâtre avant de se rendre compte que sa passion était l’écriture, et en particulier de scénario ! Ses livres Roland est mort et Je ne sais pas dire je t’aime - à sortir en poche le 4 avril prochain - sont de francs succès de la feel good literature ! Cerise sur le gâteau, il est aussi bénévole en soutien scolaire au Centre socio-culturel de son quartier, Belleville. Aujourd’hui, Nicolas nous parle de son livre préféré « Push » de Sapphire, écrivaine américaine contemporaine. Il est sorti en 1997, Nicolas l’a découvert en 2009. Il a été adapté au cinéma sous le titre de « Precious ».
1/ Quel genre de lecteur es-tu ?
Je suis un lecteur assidu qui alterne entre classiques de la littérature française (Flaubert, Proust, Camus...) et livres contemporains tels que Virginie Despentes, Anna Rozen, Julie Esteve. J’ai un souvenir fort du « Lion » de Joseph Kessel, livre lu très jeune qui m’a fait comprendre que la littérature est un voyage !
2/ Pourquoi ce livre ?
L’héroïne est une adolescente de Harlem battue par sa mère, et violee par son beau-père qui tombe enceinte de lui. Elle va se battre pour reconquérir sa dignité. C’est une formidable leçon de vie ! Sa rencontre avec une professeure de français va la sauver grâce à sa méthode d’apprentissage.
3/ Hmm...dis nous en plus !
Son récit est écrit au début dans une langue quasi analphabète, quasi phonetique, qui est la façon de s’exprimer de la narratrice. Au fur et à mesure, le langage devient de plus en plus correct pour finir avec des poèmes. C’est un vrai réquisitoire contre la société actuelle qui ignore la vie dans les ghettos.
4/ Morceau choisi :
« La réalité je sais ce que c’est et c’est une belle salope. »
5/ Où ça ?
Je l’ai trouvé sur les quais chez un bouquiniste. Sinon, j’adore aller à Librairie Idéale 41 rue Clerc dans le 7ème !
6/ À LIRE SI :
Vous recherchez le choc de la violence de la réalité à travers les mots !
Le Barbouquin, 1 rue Denoyez 75020 Paris
201 pages aux Éditions de l’Olivier