Alice Ferney・Grâce et dénuement

 

« Après La Conversation amoureuse que j’ai adoré, je continue d’explorer l’œuvre d’Alice Ferney. Grâce et dénuement est sorti en 1997 @librairieactessud : Il s’agit cette fois de l’histoire d’une « gadje » (:non-gitane) Esther, qui décide d’aller tous les mercredis pendant 1h lire une histoire aux enfants du camp de Tsiganes en périphérie de sa ville. »


Ce livre très humain est autant universel que le premier que j’ai lu de l’auteure, et ce malgré les 20 années passées depuis sa publication ! Faut dire que nous sommes toujours dans les mêmes problématiques d’actualités (!!)

Il y est question de la vie violente de ces nomades, désormais sédentaires forcés jusqu’à la prochaine expulsion et n’ayant aucun moyen de s’en sortir à part le recel, le vol, les magouilles de pièces de ferraille... Les femmes sont les piliers de la tribu, les enfants leur raison de vivre, et Esther petit à petit réussit à se faire accepter...

« Les mères étaient fières de les voir heureux avec des livres. Quels secrets y avait-il dans les mots les uns contre les autres ? Elles pensaient que c’en était plein. Rends-le à la gadje, disait Misia (la seule à ne pas aimer qu’ils volent). Évidemment ! disait Sandro en faisant une grimace, qu’est-ce tu crois qu’on fait d’autre ! Elle talochait son fils sur l’oreille. Elle m’a même pas fait mal cette conne ! bougonnait-il en se sauvant. » 

 
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188 pages @jailu_editions