Delphine de Vigan・Les Loyautés
« Puisqu’elle fait la maline, il va lui en poser des questions pour voir ce qu’elle sait.
Une réponse fausse : une tape sur le haut du crâne.
Deux réponses fausses : une claque.
Trois réponses fausses : il me pousse du tabouret et je tombe par terre.
Quatre réponses fausses : je reste allongée au sol et il me donne un coup de pied.
A quelle date Jeanne d’Arc a-t-elle été canonisée ?
En quelle année Charles Martel a-t-il remporte la bataille de Poitiers? »
Alors, comment est-il ce nouveau cru ? Après Rien ne s’oppose a la nuit - que j’avais adoré ! - et D’après une histoire vraie - dont j’avais fini par abandonner la lecture malgré le fait qu’il soit lauréat du Prix Renaudot et adapté au cinéma par Roman Polanski (!) - je n’attendais donc rien de ce livre.
Il faut dire que ce n’est jamais une partie de plaisir de lire un Delphine de Vigan... Jours sans faim et Les heures souterraines avaient déjà cette angoisse sourde. Comme un serpent qui monterait petit à petit le long de votre jambe et terminerait par vous immobiliser tout à fait, le souffle coupé.
Dans Les loyautés, quatre protagonistes sont mis en lumière chacun leur tour au fur et à mesure des chapitres. Deux femmes d’abord : Hélène, 35 ans, prof de SVT en 5ème; Cécile, la quarantaine, mère de Mathis; et Mathis et son ami Theo, 12 ans et demi, élèves d’Hélène donc.
L’intrigue est tenue par Theo, qui boit de l’alcool pour s’enivrer de son quotidien triste et rêve de faire un coma éthylique. Dans cette histoire, chacun a ses propres failles mais porte un masque...
Ce roman traite des réminiscences du passé sur nos vies d’aujourd’hui mais aussi du poids qu’exerce sur nous notre environnement familial et cela à tout âge. J’ai trouvé le sujet hyper bien traité et il se lit facilement, je recommande !
205 pages @editionsjclatteslemasque