François-Henri Désérable・Un certain M. Piekielny

 

«Alors, mon Romouchka, qu’aurais-tu répondu ? Tu t’en serais sorti, comme toujours, par une pirouette, tu m’aurais dit que l’important c’est d’y croire, et que d’ailleurs j’y avais cru, tu m’aurais dit que c’est ça, la littérature, l’irruption de la fiction dans le réel, et parodiant la bonne vieille parade de Boris Vian tu m’aurais dit mais voyons, mon cher F.-H., cette scène est vraie, puisque je l’ai inventée. »


Né en 1987, François-Henri Désérable publie déjà son troisième roman grandement inspiré par son écrivain fétiche, Romain Gary. Et plus particulièrement par son œuvre La promesse de l’aube.
Roman Kacew/Romain Gary lors de son enfance a Wilno/Vilnius avait un voisin, le fameux M. Piekielny, qui lui fit promettre de citer son nom telle une formule magique à chaque fois qu’il rencontrerait quelqu’un d’important. Cela ne faisait pas de doute pour sa mère, il « en ferait partie ».
Le narrateur, en transit à Vilnius pour se rendre à un enterrement de vie de garçon passe par hasard devant l’immeuble ou Gary vécut enfant. S’ensuit une enquête pour démasquer qui était M. Piekielny, quel rôle a-t-il joué dans l’enfance de l’écrivain célèbre, qui était-il vraiment ?
Je n’ai jamais lu Romain Gary... (bouuuuhhh !!) et ce livre ne m’en a pas donné plus envie que ça car le thème n’est que prétexte à en faire un livre vraiment chouette à lire même si je conçois bien que les nombreux fans de Gary ne peuvent que s’en réjouir. Je l’ai lu vite, j’ai ri de cette plume moderne, un brin acide, très entraînante! Finalement, cette quête c’est un peu celle du narrateur lui-même... Pourquoi une telle fascination pour La Promesse ..?
Cette quête qui semble désuète aujourd’hui pour certains - les mêmes qui n’ouvrent jamais un livre je présume – est trépidante et donne envie de croire que oui, bien sûr, « les jeunes d’aujourd’hui » sont plus que jamais prêts à prendre la relève de notre belle littérature !