Martin Eden・Jack London

 

Martin Eden, de Jack London – Oui parfaitement messieurs-dames ! « Il n’était pas différent d’alors. Il avait déjà fait tout son travail à cette époque. »


  • J’ai mis un mois à le lire car je m’y suis ennuyée, mais c’est aussi le seul livre qui m’a fait pleurer depuis 50 ans...(j’avais -23 ans la dernière fois que ça m’est arrivée)
  • L’histoire est celle d’un marin, Martin Eden, qui tombe amoureux « d’une fille de la haute », âgée de 4 ans de plus que lui et qui étudie la littérature. C’est le coup de foudre, il est subjugué par cette frêle et vaporeuse blondeur aux yeux clairs. Son but devient alors de devenir écrivain et de vivre de sa plume. C’est à ce prix pense-t-il qu’il pourra épouser la femme qu’il idéalise. Il devient alors un bourreau de travail dans une misère noire.
  • Je n’ai jamais autant corné les pages d’un livre dans tous les sens tant l’écriture relève du SUBLIME. D’une lucidité et d’une justesse qui vous mettent une boule dans la gorge, vous prend aux tripes. Tout est trop vrai pour être beau.
    J’ai eu beaucoup de mal à entrer dedans car dès le début j’ai senti que cette petite Ruth Morse allait nous emmerder sérieux, et son innocence, sa pruderie qui confèrent à la niaiserie n’avait aucun charme à mes yeux. Je picorais une dizaine de pages par ci par là entre d’autres livres, j’avais l’impression que l’auteur écrivait 15 fois la même scène sans en changer un iota. Et ne connaître que les titres de ses écrits mais jamais ce dont ils retournent m’a dérangé.
    En revanche, j’ai dévoré les 120 dernières pages où tout prend son sens et où j’ai été profondément touchée par le vague à l’âme du héros. Pourquoi la création demande-t-elle souvent de plonger au plus profond de soi quitte à en revenir esquinté ?
  • Oscar Wilde disait « Si l’on ne peut trouver de jouissance à lire et relire un livre, il n’est d’aucune utilité de le lire même une fois. » Martin Eden fait sans conteste partie des rares livres que je relirai.
 
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544 pages @folio_livres