Bret Easton Ellis・Moins que zéro

 

« — Bon Dieu ! crie Trent qui s’assoit sur le lit et approche le combiné de sa bouche pour hurler dedans, je ne veux pas de ta putain de coke merdique ! » Il se tait quelques secondes, puis « Ouais, j’descends tout de suite. » Il raccroche, me regarde.
« C’était qui ?

— Ma mère. Elle appelle d’en bas. »


1985, Palm Springs. Clay a 18 ans et rentre à Los Angeles quelques semaines pour les vacances de Noël, entre deux semestres à la fac. Il retrouve sa petite amie Blair à qui il n’a pas parlé depuis 4 mois, et ses copains depuis l’école primaire : Trent, Daniel, Spit, Julian, Alana, Kim... Ils vont à des fêtes dans des villas et se rêvent acteurs.

 Premier roman d’Easton Ellis considéré par beaucoup comme le plus grand écrivain américain de sa génération, cette plongée dans l’alcool, la drogue, le sexe se lit d’une traite. Au début, il fait chaud, on est sous les palmiers, au bord du désert, tout le monde est beau, blond et bronzé. On n’est pas trop touché ni impliqué car les protagonistes eux-mêmes semblent être dans un monde en 2D, sans émotion ... et l’écriture est très spontanée, parlée, descriptive et coupante. On est dans la tête de Clay.

Puis le vernis s’effrite et ça part très loin. La vague passe et tout rentre dans l’ordre, finalement Clay le dit lui même, il n’aime rien sinon ça ferait mal. Comme si rien ne s’était passé.

Un monde parallèle où même le psychiatre de Clay lui parle de son idée de scénario quand son patient fond en larmes. Absurde ;) !

A LIRE SI : Vous ne savez pas quoi lire, lisez ça, vous serez happé par l’écriture !

 
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204 pages @editions1018