Bertrand Belin, Requin・par Clément Benech
Clément a 26 ans. Il est romancier et éditeur de livres pour enfants @albinmicheljeunesse, mais aussi en charge de chroniques sur l’art pour le journal @liberationfr. Son dernier roman, Un amour d’espion, est sorti en septembre 2017 chez Flammarion. Il travaille actuellement sur un essai sur le lien entre littérature et photographie. Aujourd’hui il nous parle du premier ouvrage du chanteur et compositeur Bertrand Belin intitulé Requin.
1/ Quel genre de lecteur es-tu ?
Ma trinité d’auteurs fétiches est Patrick Modiano - Eric Chevillard - Jean Philippe Toussaint. Pour moi l’écriture est un acte de communication en direction d’un lecteur, de quelque chose.
2/ Pourquoi ce livre ?
Je l’ai lu 5 fois, et surtout c’est le premier livre que j’ai relu aussi vite après l’avoir terminé, ce qui m’a permis de réaliser au fur et à mesure a quel point c’est un chef d’œuvre ! Je l’ai acheté par curiosité car j’aimais le travail de l’artiste avant tout, avec une petite méfiance au début car pour moi on peut rarement être excellent dans plusieurs domaines ! Bertrand Belin est l’exception qui confirme la règle.
3/ Hmm...dis nous en plus !
C’est l’histoire d’une noyade, le chant du cygne de qqn qui se noie. Il revient sur sa vie avec l’ironie du mourant. Le style est merveilleux dans son degré de présence et ce qu’il crée d’intimité avec son lecteur. On sent un narrateur très humain derrière. Il arrive à mêler différents registres et à atteindre un lyrisme extrême tout en restant très proche de choses minuscules.
4/ Morceau choisi :
« Maintenant que je suis sur le point de réaliser mon rêve d’alors, accéder à la situation que j’avais jugée préférable, je veux dire : être mort, je découvre que des monceaux d’inconvénients découlent de ma toute prochaine promotion. Je ne peux faire l’inventaire ici de tout ce dont, par la force des choses, je vais devoir être privé. Le plus dur sera de ne pas revoir Peggy et Alan. De ne plus voir de feu. De ne plus voir de neige. De ne plus revoir ma collection de fossiles. »
5/ Où ça ?
Je dirais un premier tiers en librairie - ma préférée étant la @librairie_mollat à Bordeaux ou j’ai fait une partie de mes études - un endroit qui donne envie de flâner pendant des heures ! Un autre tiers sur Price Minister notamment pour les ouvrages qui ne sont plus édités. Et enfin, un dernier tiers a la bibliothèque lorsque je cherche quelque chose de spécifique quand j’écris.
6/ À LIRE SI :
Vous aimez le style ! « Aujourd’hui, je me noie ... »
Un Café métro Charles Michels, Paris 15ème
185 pages @editions_pol